La mort est un thème difficile à aborder dans un jeu vidéo. Il va souvent de pair avec la mélancolie, la dépression ou encore la vengeance. Spiritfarer en fait le centre de son jeu d’une autre façon. La mort n’y est pas vu comme quelque chose de dramatique mais simplement comme une étape obligatoire dans l’existence. Notre rôle est d’accompagner les âmes des morts vers le droit chemin. Mais avant d’emmener une âme à la porte où tout fini nous devons la rendre heureuse et l’aider à accomplir ses dernières volontés.
Une ambiance reposante
Nous incarnons Stella à qui Charon vient de transmettre la lourde tâche d’accompagner les morts de l’autre côté. Aux commandes de notre bateau nous devons sillonner les mers et venir en aide à toutes les âmes que nous croisons.
Spiritfarer a une ambiance très reposante. Il ne nous met aucune pression car l’échec et le gameover n’existent pas. Une erreur nous fait perdre dans le pire des cas uniquement un peu de temps. L’ambiance du jeu pourrait se résumer à sa mécanique principale, faire un câlin, tant SpiritFarer est mignon, doux et réconfortant. Le visuel est très agréable et chaque île est soignée. La bande-son est sublime et s’écoute très bien même en dehors du jeu (dispo sur Bandcamp).
Des personnages attachants
SpiritFarer se repose en partie sur sa narration et possède des personnages bien écrits. Ils sont tous très différents autant dans leur caractère que dans leurs actions. Une partie d’entre eux rejoigne le bateau sans poser des questions, ils attendaient notre venu. D’autres sont plus réticents et auront besoin d’être convaincu avec une belle maison où contre de l’aide pour régler une affaire importante. Une fois à bord, ils se mêlent aux autres habitants et nous demandent de les aider à accomplir leurs dernières volontés.
Leurs demandes sont variées et vont du simple fait d’avoir une maison confortable jusqu’à retrouver un objet perdu depuis des années. Une fois que l’âme se sent prête elle vient nous annoncer son envie de quitter le monde. Nous l’emmenons alors en barque jusqu’à la porte pour la voir disparaitre. Les adieux sont toujours émouvants, notre ami nous quitte à tout jamais.
Adieu Summer
Une ville ambulante
Au fil de l’aventure, notre navire devient une véritable ville sur l’eau. En plus des habitants qui possèdent chacun leur maison, nous possédons des champs, des ateliers, une cuisine, une scierie, etc.. Lorsque l’on navigue entre les îles le jeu devient un simulateur de vie proche de ce que l’on fait dans Animal Crossing. Nous récoltons, arrosons et plantons dans les champs, préparons à manger pour satisfaire les goûts de nos passagers et nous produisons les ressources qui nous seront utiles pour agrandir notre embarcation.
Le village s’endort …
Toutes les actions que nous faisons ont pour objectif le bien-être de nos passagers. Lorsqu’ils sont de bonne humeur ils nous aident dans la gestion du bateau chacun à leur manière et selon leurs spécialités. Leur participation aux tâches donne le sentiment de vivre en communauté. Mais, il est dommage que les habitants n’interagissent pas plus entre eux. La plupart du temps ils vaquent simplement à leurs occupations sans se soucier des autres.
Des îles nombreuses et surprenantes
Une partie de l’aventure repose sur l’exploration de nouvelles îles. Elles sont toutes uniques par leurs visuels, leurs habitants et les ressources qu’elles proposent. Même si certaines semblent peu utile au premier abord elles jouent toutes un rôle dans une quête ou dans l’acquisition de ressources importantes. Certaines d’entre elles sont de vraies niveaux de plateforme. Elles permettent de casser la monotonie qui peut s’installer sur le bateau.
En avant moussaillon !
Les requêtes de nos passagers nous obligent parfois à revenir sur nos pas. Les multiples aller-retour entre certaines îles finissent alors par devenir lassant. À certains moments de l’aventure on peut passer 1h sans découvrir de nouveaux lieux. Même si la vie à bord est agréable, sans la surprise engendrée par de nouvelles découvertes, on s’ennuie.
La vie est mieux à deux
SpiritFarer propose une coopération locale, le second joueur incarne le chat de Stella, Daffodil. Il ne peut pas lancer de discussion avec les PNJ ce qui au début de l’aventure fait penser qu’il aura un rôle très limité (un peu comme le second joueur de Mario Galaxy 2 dont le seul but est de ramasser les étoiles en visant l’écran). Heureusement, on découvre rapidement qu’il peut faire toutes les autres actions comme s’occuper des champs, cuisiner, donner à manger aux habitants, etc…. De plus, certaines actions se font à deux comme la coupe d’un arbre ou la fonte de métaux. Mais ces actions ne sont pas assez nombreuses, on aurait aimé en voir plus tant leur présence est agréable.
Conclusion
En somme, Spiritfarer est une dose de douceur qui fait du bien au moral. Ses mécaniques de jeu et ses personnages haut en couleur sont sa grande force. Il plaira à ceux qui aiment prendre le temps et recherchent un jeu pour se détendre seul ou à deux.
Spiritfarer est disponible sur PC, Switch, PS4, Xbox One et il est présent dans le Game Pass.
